Alors que nous poursuivons notre découverte du rôle des animateurs réflexifs, nous vous proposons aujourd’hui le témoignage de Karine Pasco, formatrice et coach indépendante, qui nous livre son expérience et ses observations sur la mise en place de la Formation en Situation de Travail.
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Rencontre avec Karine Pasco
Karine a fait une école de commerce avant de débuter sa carrière comme commerciale chez Mars. Elle a ensuite exercé le métier de responsable marketing durant une dizaine d’années, avant de se lancer à son compte il y a dix ans dans la formation, notamment sur les thématiques vente, marketing et neurosciences cognitives. Aujourd’hui, elle accompagne nos entreprises clientes au cours des phases réflexives de la formation interne.
Bonjour Karine, quel est votre parcours professionnel ?
Karine : J’ai fait une école de commerce, puis j’ai commencé comme commerciale chez Mars. C’était un excellent tremplin pour ensuite devenir responsable marketing, poste que j’ai occupé pendant dix ans.
Ça fait maintenant dix ans que je suis à mon compte : j’interviens en formation, conseil, vente et marketing. En parallèle, je me suis formée en neurosciences cognitives, ce qui me permet de travailler sur la motivation, la gestion du stress ou encore l’adaptabilité aux autres.
Commentaire de Sinéliance :
« C’est exactement ce que nous recherchons chez nos partenaires animateurs réflexifs : une longue expérience dans la formation professionnelle et une solide expertise en communication interpersonnelle. »
Comment définiriez-vous votre rôle d’animatrice réflexive ?
Karine : Je dis souvent que je suis un peu comme un « Jiminy Cricket » ! Mon but est d’accompagner le binôme formateur–apprenant pour qu’ils prennent le temps de “regarder dans le rétroviseur”, puis de “regarder dans le pare-brise”. En d’autres termes, je les aide à faire un pas de côté, à identifier les actions réalisées, pour ensuite définir clairement les objectifs et les plans d’action à venir.
J’utilise beaucoup mon expérience de coach pour que chacun prenne du recul : le formateur sur ses méthodes, et l’apprenant sur ses apprentissages. L’une des difficultés est souvent de bien faire la distinction entre les tâches et les objectifs, afin de créer un plan d’action clair et efficace.
À savoir : Le rôle de l’animateur réflexif vise précisément à externaliser et structurer la phase de réflexion. On l’évoque souvent comme un tiers neutre qui facilite la prise de recul du binôme.
Selon vous, l’accompagnement réflexif apporte-t-il des améliorations notables au sein de l’entreprise ?
Karine : L’entreprise dans laquelle j’interviens compte beaucoup de collaborateurs et possède donc des process déjà bien huilés. Je dirais que la réflexivité participe à un tout et s’intègre assez naturellement dans leur culture d’entreprise. Comme ils accueillent régulièrement de nouveaux arrivants, je revois souvent les mêmes formateurs internes ; au fil du temps, ils gagnent en aisance dans l’identification d’objectifs et dans leur rôle de formateur.
Quels sont les retours des participants à la formation interne ?
Karine : Les salariés me disent souvent qu’au début, ils arrivent à reculons : ils ne connaissent pas la démarche et, sous pression, ils ont l’impression que c’est une perte de temps. Mais dès qu’on prend le temps de leur expliquer le principe et les bénéfices, ils deviennent tous d’accord pour dire que c’est vraiment utile !
Il faut cependant faire attention à ne pas alourdir le process : si la réflexivité n’est pas assez concrète ou prend trop de temps, certains peuvent se démotiver. L’idée est d’aller à l’essentiel, en lien direct avec leur quotidien, et de démontrer la valeur ajoutée de la démarche.
Commentaire de Sinéliance :
« La transmission de compétences au sein d’une entreprise a toujours existé, souvent de façon informelle (autour d’un café, par exemple). Structurer ce processus naturel avec l’AFEST s’avère pertinent pour faciliter l’intégration et améliorer la fidélisation des collaborateurs, surtout dans un contexte de recrutements difficiles. »
Selon vous, cette démarche améliore-t-elle l’intégration des nouveaux arrivants ?
Karine : L’entreprise dans laquelle je travaille est déjà plutôt bonne sur l’intégration, mais je pense que ça a effectivement un impact positif. Les nouveaux arrivants ont un espace-temps dédié pour s’exprimer, être écoutés et envisager des actions en conséquence.
Dans tous les cas, la formation interne structurée – intégrée au parcours d’intégration ou de progression des collaborateurs – permet de renforcer leur sentiment d’appartenance, la solidarité entre collègues et la compréhension de la culture d’entreprise. Même lorsqu’un collaborateur quitte l’entreprise, la réflexion permet d’identifier les raisons du départ et de progresser.
Le fait d’être au cœur de l’entreprise vous permet-il d’identifier d’autres besoins de formation ?
Karine : C’est parfois délicat d’aller au-delà de ce qui concerne directement les binômes. En revanche, je constate que certains formateurs internes peuvent être en difficulté dans leur rôle de pédagogue. Être un bon professionnel ne signifie pas forcément être un bon formateur. Il y a donc un vrai besoin de montée en compétence pour ces managers et collaborateurs qui transmettent en interne.
Commentaire de Sinéliance :
« C’est l’une des raisons pour lesquelles nous proposons d’accompagner les phases réflexives : aider les formateurs internes à prendre conscience des situations apprenantes, et être disponibles pour répondre aux questions du binôme tout au long de la formation. »
Mot de la fin
Nous remercions chaleureusement Karine pour ce témoignage et sa vision éclairante du rôle d’animatrice réflexive. Chez Sinéliance, il est essentiel de recueillir régulièrement ces retours pour affiner et améliorer nos processus.
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